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Nous sommes des élèves de Première L et ES (Guila Déprés, Enzo Hurtel et Inès Duquenne) au lycée de Montdidier. Notre sujet d'étude est la communication. Notre problématique est la suivante: les réseaux sociaux favorisent-ils la communication? Dans ce blog nous pourrons débattre autour de divers sujets en lien avec les réseaux sociaux en réponse à la problématique. Nous tenterons de l'actualisé régulièrement.
lundi 26 décembre 2016
Des sites qui, à première vue, paraissent gratuit et où il est donc difficile de s'imaginer comment ces réseaux sociaux arrivent-ils à obtenir un tel chiffre d'affaire (12,466 milliards de dollars pour Facebook en 2014)
Beaucoup d'utilisateurs des réseaux sociaux
ignorent le fonctionnement économique de ceux-ci, les méthodes utilisées pour
gagner de l'argent, les conséquences, avantages et inconvénients pour les
entreprises.
En quoi et comment les réseaux sociaux sont-ils liés à l'économie mondiale
?
En première partie nous étudierons par quels moyens les réseaux sociaux
gagnent-ils de l'argent. Ensuite, leurs impacts et conséquences sur la
population mondiale et pour finir, une troisième partie sur l'évolution
économique des principaux réseaux.
Et nous terminerons par une 4ème partie qui portera sur qui utilise les
réseaux sociaux dans l'entreprise.
Plusieurs méthodes sont utilisées pour rapporter de l'argent, mais la
publicité reste l'outil de rentabilité majeur de ces réseaux. En effet, environ
85 % des revenus proviennent de là et notamment de la publicité sur mobiles,
qui est en très forte croissance. Miser sur cette nouvelles sources de revenus,
c'était le pari de Marc ZUCKERBERG, patron de Facebook lors de son introduction
en bourse au printemps 2012.
De nouvelles techniques permettraient encore d'augmenter leurs bénéfices.
Enfin, 15 % des revenus proviennent des éditeurs de jeux et d'applications
intégrées, ou associées. Autorisations d'accès aux plates-formes pour les
développeurs de jeux en ligne, accès payants aux sites ... Sont les principaux
moyens d'amasser de l'argent.
Les réseaux sociaux ont leur place sur le marché. En effet,
ceux ci sont indirectement liés au fonctionnement de l'économie mondiale, que
ce soit à travers les entreprises, des projets d'introduction en Bourse ou
encore des investisseurs.
Les entreprises utilisent de plus en plus les réseaux sociaux. Il s'avère
que ceux ci peuvent être un véritable atout pour le développement et l'activité
de certains professionnels .
Mais, derrière cette apparence positive, se cache aussi une autre
conséquence moins flatteuse de ces réseaux. Étant donné que la plupart des
entreprises les utilisent, les salariés y travaillant ne s'en servent pas
uniquement pour la promotion de leur boîte mais également pour surfer sur le
web à des fins personnelles.
Distraction et pertes se font donc ressentir mais pourtant de plus en
plus d'entreprises y ont recours.
Malgré leurs chiffres d'affaire et leurs bénéfices bien plus
qu'alléchant, les réseaux sociaux n'en restent pas là. Étant décris comme un
phénomène de mode lors de leurs créations, ils ont réellement prouvé le
contraire en se développement assez rapidement. Ils ont révolutionné Internet
et notre façon de communiquer.
Les statistiques sur l'augmentation du nombre d'utilisateurs ces dernières
années sont impressionnantes : + 21 % d'utilisateurs chaque années.
Concernant les chiffres d'affaires, nous estimons que, grâce à la publicité
et les applications sur mobiles, il y aurait un taux de croissance annuel de 25
%
Avec l’expansion d’Internet, le nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux
et les activités qui s’y déroulent ont encore augmenté en 2014. Les chiffres
sont impressionnants. Chaque jour sur Facebook, 350 millions d’images sont
chargées et 2,5 milliards de contenus sont partagés.
La communication en ligne semble donc promise à un avenir
passionnant – en particulier parce qu’elle devrait modifier en profondeur des
pans entiers de l’économie. Grâce au progrès technique, les entreprises qui ont
déjà le pied à l’étrier voient des possibilités insoupçonnées s’ouvrir à elles.
Avec 5,7 milliards de profils d’utilisateurs dans le monde, les poids lourds
des réseaux sociaux sont idéalement positionnés.
L’utilisation des réseaux sociaux s’est généralisée : 60% des salariés
et 50% des cadres dirigeant s’y connectent au moins une fois par jour. Les
entreprises sont également de plus en plus nombreuses à avoir une présence sur
les médias sociaux. Facebook est le réseau social où les entreprises sont le
plus représentées, car il permet d’avoir une relation de proximité avec leur
clientèle.
Les réseaux sociaux permettent aussi à 30% des salariés de partager des
informations sur les produits et services de leur entreprise, mais aussi de
parler du management et du climat de travail. En entreprise, 60% des
dirigeants interrogés admettent ne pas limiter l’usage des réseaux sociaux
à leurs employés. La moitié d’entre eux avoue même ne pas maîtriser ces
outils et 62% pensent ne pas être suffisamment informés sur leurs usages.
Les réseaux sociaux, dont
nous ignorons encore beaucoup de choses au niveau économique, possèdent de
véritables stratégies pour amasser un maximum d'argent. Tout leurs choix,
changements, projets sont mûrement réfléchis et étudiés dans l'objectif d'améliorer
et augmenter le nombre d'utilisateurs tout en faisant un maximum de bénéfices.Ils ne cessent de
s'agrandir et de prendre une place importance à l'échelle mondiale.Avantages et
inconvénients, les réseaux sociaux seraient-ils un nouveau moyen pour augmenter
la rentabilité du marché ? Leur accroissement au niveau des entreprises
le laisserait bien penser etc
Article rédigé par Enzo HURTEL, 1ère ES

AI WEIWEI : http://aiweiwei.com/#
Ai Weiwei en chinois 艾未未 est né le août 1957 à Pékin. Jusqu’en 1976, il suit son père le poète Ai Quing, en exil intérieur dans un camp de travail au milieu du désert de la province de Xinjiang, à l’extrême nord-est de la Chine.
Il est un des artistes majeurs de
la scène artistique indépendante chinoise, à la fois sculpteur, performeur, photographe,
architecte, commissaire d'exposition et blogueur.
Il s'adresse directement au public via son blog, puis les réseaux sociaux, de Twitter à Facebook en passant par Instagram, il a su atteindre un large public, qui se reconnaît dans ses prises de positions, ses provocations, parfois dans ses performances artistiques. Il est sûrement un maître incontesté en communication.
Une idole des médias et des curateurs. En lançant des «J’accuse» médiatiques, il devient l’un des chefs de file de l’opposition à la dictature communiste, un symbole de la lutte pour les droits de l’homme et la liberté d’expression en Chine. Et il se sert de tout ce qu’il a appris à New York. Il immortalise ses prises de positions par des tweets ou des selfies.
Rappelons que la Chine est contrôlée par le RPC (République Populaire en Chine). Malgré l'immensité de son territoire et sa diversité sociale, le contrôle de Pékin est réel, car les habitudes historiques de la Chine impériale ont préservé la structure de centralisation du pouvoir, chaque ville, village, école, hôpital et tout organe administratif ayant son correspondant du Parti relayé au niveau local par les conseils de quartier. Par ailleurs, un contrôle est souvent maintenu sur la population grâce au contrôle de l'information, la propagande, la censure et la peur que provoque sur la population les menaces des répressions.
Constitution de la République populaire de Chine définit cette dernière comme « un État socialiste de dictature démocratique populaire, dirigé par la classe ouvrière et basé sur l'alliance des ouvriers et des paysans ». Le préambule de la constitution spécifie le rôle dirigeant du Parti communiste chinois et continue de citer officiellement le *marxisme-léninisme comme idéologie de référence de l'État. Il est donc difficile pour les artistes tel que Ai Weiwei, un provocateur, activiste et opposant politique d'exprimer son point de vue à travers des œuvres en toute liberté.
D'ailleurs, en 2010, Ai Weiwei est arrêté en Chine comme «dissident politique» pour «crimes économiques présumés». Il est accusé de fraude fiscale et… d’adultère. Des accusations fantaisistes qui le conduisent en prison pendant quatre-vingt-un jours sans inculpation, puis en résidence surveillée. Après avoir été relâché, il est condamné à une amende de 15 millions de yuans, soit 2 millions d’euros. Libéré sous caution, il ne peut quitter la Chine, ni y montrer son travail.
Depuis juin 2015, date à laquelle les autorités chinoises lui ont rendu son passeport, il parcourt l’Europe. Il multiplie les expositions de Londres à Berlin, en passant par Paris.
L’artiste chinois est connu dans le monde entier pour avoir défié les autorités de son pays, mais que sait-on réellement de son art?
Ai Weiwei est devenu aujourd’hui une marque internationale comme Jeff Koons et Takashi Murakami. Mais il a réussi à le faire sans même créer un univers artistique qui lui soit propre. Uniquement grâce à sa personnalité et à son histoire. Et il le revendique. Il se considère comme «une marque qui défend la pensée libérale et l’individualisme», explique-t-il dans un documentaire qui lui a été consacré, Never Sorry, en 2012.
Voici quelques photos de sa série du « doigt d’honneur », irrespect suprême de l’autorité, de toutes les autorités. Ça passe quand c’est la Tour Eiffel ou le Capitole à Washington, c’est gonflé, là encore, quand ce doigt est dirigé vers la porte de la paix céleste, au cœur de Pékin, sur laquelle trône toujours le portrait de Mao Zedong.
Voici quelques photos de sa série du « doigt d’honneur », irrespect suprême de l’autorité, de toutes les autorités. Ça passe quand c’est la Tour Eiffel ou le Capitole à Washington, c’est gonflé, là encore, quand ce doigt est dirigé vers la porte de la paix céleste, au cœur de Pékin, sur laquelle trône toujours le portrait de Mao Zedong.
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Le " doigt d'honneur " à Mao |
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*le marxisme est un courant à la fois philosophique, politique, économique et sociologique qui se réclame des idées de Karl Marx et de Friedrich Engels et le léninisme désigne un courant politique se revendiquant de Lénine qui, avant de diriger la Russie.).
Article rédigé par Inès DUQUENNE, 1èreL
mardi 20 décembre 2016
BLACK MIRROR, SAISON 1
Black Mirror est une série anthologique britannique diffusée depuis 2011, doublement nominée aux BAFTA, et vainqueur d’un Emmy Award et d’un Golden Rose Award. Déboulant comme un missile dans le paysage télévisuel, le show nous présente plusieurs dystopies liées aux avancées technologiques. Elle est pourtant passée chez nous sur France 4, une chaîne qui décidément fait beaucoup pour les séries. La série adapte le format proche de Sherlock, avec 3 épisodes par saison et d’une durée entre 45 minutes.
Black Mirror s’interroge, plus précisément, sur notre rapport à la technologie. Ce n’est pas une révélation, Internet a bouleversé nos vies. Le moindre scoop, la moindre information, blague, personnalité se retrouve facebookée, retweetée, googlée, Tumblrisée, moquée parfois. Nous sommes tou-te-s connecté-e-s, mais parfois, on observe des dérives – la téléréalité, les enfants qui ne sont plus vraiment des enfants.
Episode 1 “The National Anthem” (Hymne National)
Une bien étrange affaire de chantage tombe sur le coin du nez de Michael Callow (Rory Kinnear), le premier ministre Anglais! La princesse Susannah, un membre de la famille royale a été kidnappée. Mais voila, le kidnappeur à une bien étrange exigence. Pas d’argent, pas de revendication politique. Non, ce qu’il demande, c’est que le premier ministre ait une relation sexuelle avec un cochon devant les caméras de médias. Révulsé par l’idée (et on peut le comprendre), Callow demande un embargo de la part des médias. Mais l’info circule sur le net et se répand comme une traînée de poudre dans toute l’Angleterre. Mais l’opinion publique reste derrière son premier ministre. Mais tout va changer lorsqu’un colis avec un doigt coupé de la princesse va parvenir aux médias. L’opinion publique fait alors volte-face et ne laisse pas d’alternative à son premier ministre.


"Ce premier épisode balance une sacrée claque et file la nausée. Ou comment le pouvoir des médias peut écraser un homme qui se retrouve contraint à faire une chose que tout un chacun refuserait. Mais ce qui ressort surtout, c’est que tout cela n’est que manipulation et que l’opinion publique à pris fait et cause contre son premier ministre sur une fausse preuve. Cela nous renvoi donc à notre propre statut de citoyen et de maillon de cet amas informe que l’on appelle opinion publique. Cela nous rappelle qu’il est bon de se forger son opinion et d’avoir plusieurs sources avant de croire la soupe que nous servent quotidiennement les médias. Car si l’on creuse un peu, on découvre vite que l’on ne nous dit pas tout ou que l’on passe des choses sous silence ou à contrario que l’on grossit le trait. Je ne dis pas qu’il faut sans cesse croire au complot, mais tenter de faire preuve d’un peu de recul (ce qui n’est pas toujours simple). Mais c’est aussi l’une des forces d’internet, ce que l’on peut multiplier les sources d’information."
On assiste ici à une réflexion sur la médiatisation de la vie politique, sur l’urgence induite par les réseaux sociaux – une jeune femme travaillant dans une chaîne d’infos crie à son responsable, qui ne veut pas diffuser la vidéo : « Ma timeline consiste à 100% de tweets me demandant pourquoi on n’en parle pas », sur l’ambiguïté entre « tout cela est bien affreux » et « je vais regarder quand même, au cas où »… Et si c’était nous ?
Prenez du recul et faites preuve de discernement!
Article écrit par Guila DEPRES, 1èreL
mardi 13 décembre 2016
Babelio, réseaux de lecteurs et outils de médiation en bibliothèque
Un réseau de lecteur : mécanique et contenus
Babelio est la première communauté de lecteurs avec 130 000 lecteurs membres qui partagent leurs lectures, critiques et citations avec 1,8 million de visiteurs chaque mois qui consultent les notices enrichies du site à la recherche de leur prochaine lecture. C'est une communauté de très grands lecteurs qui représente 16% de la population française. Ce site propose des lectures de tous les genres : des romans d'aventures, science-fiction, journalisme, romantique, fantastique, bande dessinée, biographie, classique, mémoire, récit, essai, saga, tragédie, poème, fable et aussi la littérature francophone, américaine, britannique, russe, africaine, brésilienne ou encore espagnol, etc,...
Chaque auteur est présenté de manière structurée et précise grâce à des informations bibliographiques de base. Il y a 450 000 critiques de lecteurs et plus de 500 nouvelles par jour.
Babelio comporte 75 000 vidéos de partenaires associés aux auteurs et 1 500 listes éditoriales communautaires ainsi que 7 000 podcasts littéraires.
Il y a une forte présence des auteurs de genre, Babelio a su faire connaitre et découvrir 1 157 auteurs, il y a davantage de critiques de livres très positives que négatives.

Babelio est à la fois un site web consacré à la littérature et un réseau social destiné à enregistrer des bibliothèques personnelles qui pourront ensuite être partagées et commentées par les autres utilisateurs. Le site fonctionne selon le principe d'une application web de catalogage social.
Le
site propose des extraits de critiques et des liens vers la grande
majorité des chroniques littéraires professionnelles parues
dans la presse généraliste et spécialisée. Les chroniques de très
nombreux médias sont ainsi intégrées à la fiche bibliographique
de chaque livre. Les utilisateurs peuvent, pour les livres qui sont
dans leur bibliothèque : donner une note, rédiger une
critique, extraire des citations, créer des listes thématiques,
participer à des jeux et créer des quiz.
Les membres disposent d'une page d'accueil personnalisée qui leur propose un flux d'actualités liées à leurs goûts littéraires.
Un système d'étiquetage thématique permet également de naviguer dans la base de données des livres. Les utilisateurs découvrent ainsi des nuages de mots clés offrant ainsi une classification collaborative et communautaire.
À partir des bibliothèques des membres et des notes données aux livres, le site propose aux utilisateurs de découvrir d'autres lecteurs partageant leurs goûts littéraires.
Article réalisé par Guila DEPRES, 1L
lundi 12 décembre 2016
Banksy
Banksy fait partit des artiste engagé de notre époque. Il s'intéresse à la place des réseaux sociaux dans le monde.
Banksy est le pseudonyme d'un artiste connu pour son art
urbain ou dit street art.
Il est également
connu comme peintre et réalisateur. Dissimulant sa
véritable identité, Banksy est entouré de mystère. Des
spéculations sont faites, fondées sur des images prises par des
caméras de vidéosurveillance ; il serait originaire des
environs de Stoke au Royaume-Uni, il serait né en 1974 et
se nommerait Robert Banks, ou encore Robin Gunningham. Son identité
aurait été découverte en 2016 grâce à une méthode
scientifique.
Ses œuvres sont faites pour faire passer des messages, qui mêlent
souvent politique, humour et poésie comme Ernest
Pignon-Ernest, Miss.Tic. Les pochoirs de Banksy sont des images humoristiques,
parfois combinées avec des slogans. Le message est
généralement antimilitariste, anticapitaliste ou antisystème.
Ses personnages sont souvent des rats, des singes, des policiers, des
soldats, des enfants, des personnes célèbres ou des personnes
âgées. C’est
dans les rues de Vancouver que les magnifiques œuvres street-art de
iHeart se multiplient. À l’aide de pochoirs amusants et criants de
vérité, l’artiste canadien dénonce notre addiction aux
smartphones et aux réseaux sociaux. Des likes d’Instagram au
hashtag de Twitter en passant par les selfies, tout est là.
Il adore provoquer, choquer voire perturber la société et c'est ce qui fait toute l'importance de ses œuvres.
Article écrit par Inès DUQUENNE
mardi 6 décembre 2016
Le monde littéraire face aux réseaux sociaux, plus précisément Facebook, le nouvel ami des écrivains selon Le Figaro
Beaucoup d'auteurs sont séduits par ce réseau social en ligne. Les écrivains sont touchés par le virus de Facebook, ce gigantesque forum sur Internet où n'importe qui peut entrer en relation avec des gens du monde entier. Il suffit pour cela de s'inscrire, en créant son espace personnel, une sorte de page où l'on peut raconter tout ce qu'on veut, absolument tout et n'importe quoi.
Quelques écrivains résistent à ce bavardage généralisé, cet « universel reportage » dont Mallarmé n'avait pas imaginé les dimensions qu'il prendrait un jour. Selon Éric Faye, «un écrivain se dévalorise, se démonétise petit à petit, en s'exprimant trop en dehors de ses livres ». Pour François Taillandier, « cela risque, comme les blogs, de substituer à l'écriture qui tente de faire œuvre, une écriture de l'immédiat, du facile, du vite dit». Jean-Marc Parisis ne veut appartenir à aucun réseau social. Il s'en explique : « La distance, la solitude sont essentielles à l'écrivain. Pour bien écrire, il faut écrire caché, c'est une façon de se respecter, mais aussi de respecter le lecteur. Si vous êtes accessible, sollicité, parasité, c'est foutu, vous ne donnez pas le meilleur au lecteur dans l'écriture. Ce que j'ai à dire au lecteur, je l'écris.»
Beaucoup d'écrivains passent en effet par Facebook pour dialoguer avec leurs lecteurs. Philippe Jaenada ouvre sa page dix minutes par jour, afin de lire les mots doux qu'on lui envoie. Il répond à l'un ou l'autre, gentiment, rapidement, poliment. Cela lui fait plaisir de lire quelques phrases élogieuses sur ses romans. Les auteurs sont humains, ils ont un peu de vanité, besoin de se rassurer, reconnaît-il. Facebook, un pêché mignon ? Éric Reinhardt va plus loin, il aime correspondre avec certains de ses lecteurs. Mais par le biais de messages, et non pas en direct, au vu et au su de tous, comme cela se passe souvent sur ce site. Il a déjà pensé à fermer son accès à Facebook : « Mais je me suis dit que par ce biais il pouvait encore m'arriver des choses, et c'est important pour un écrivain qu'il puisse arriver des choses. Cette idée-là en tout cas est importante, qui induit une attention particulière à ce qui se passe autour de soi.»
Idem pour Serge Joncour, qui se définit comme un solitaire, déteste le brouhaha, se méfie du téléphone, qu'il trouve intrusif. Il aime la forme de sociabilité qu'autorise Facebook, une façon de faire connaissance par l'intermédiaire de l'écrit, de dire des choses intimes en gardant ses distances. Pour lui, « c'est une boîte aux lettres géante ». C'est aussi une constellation de petites fenêtres : on se met à la sienne, pour regarder ce qui se passe chez les autres. « J'aime bien observer le voisin, derrière mon volet. C'est comme dans le village où j'ai grandi, poursuit Joncour. Quand on passe devant une maison, si les bêtes ne sont pas sorties, si le linge n'est pas étendu, on devine que quelque chose est arrivé, on demande des nouvelles. » Aller voir la page de quelqu'un avant de lui envoyer un mot permet d'éviter des indélicatesses. « Alors qu'avec le téléphone, il y a toujours un risque, celui d'appeler une personne au moment où elle se trouve chez son cancérologue. »
D'autres auteurs ornent leur page, au jour le jour, d'aphorismes de leur cru, le plus souvent dépourvus d'intérêt. Plus amusante, l'idée qu'ont eue certains lecteurs de créer une page pour le personnage d'un roman. C'est arrivé à Pénélope Breuil, l'héroïne de deux romans d'Adrien Goetz. Même chose pour Angèle Rouvatier, le personnage principal de Boomerang, de Tatiana de Rosnay. Les deux jeunes héroïnes sont d'ailleurs « amies »
« Imaginez que tous les personnages des romans commencent à exister ensemble, à se parler, dans le monde virtuel. Ce sera une comédie humaine interactive, où les héros de roman réaliseront enfin le vieux fantasme d'échapper à leurs auteurs ! » s'amuse Adrien Goetz. Le virtuel, une zone frontalière entre l'imaginaire et la réalité ?
Parlez-moi de moi, il n'y a que ça qui m'intéresse, semble dire la «blogo¬sphère», la communauté des auteurs de blogs et des réseaux sociaux tels que Facebook. Mais comment passer d'une sorte de bavardage stérile à une véritable stratégie qui consiste à valoriser les livres, voire à en vendre davantage ? «L'idée est d'inciter les internautes à parler du roman, le Web ne fait pas forcément vendre plus, mais c'est un accélérateur de visibilité. On est passé de l'ère du consommateur à celui du consommacteur», affirme Denis Lefebvre, responsable des projets en médias numériques au sein du groupe Libella (Buchet-Chastel, Phébus
). Comme tous les professionnels de la promotion, il s'appuie sur un chiffre éloquent : selon un sondage réalisé à l'issue de la BookExpo America, qui s'est déroulée en juin dernier, 60 % des acheteurs de livres américains étaient des adeptes des réseaux sociaux
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Article réalisé par Guila DEPRES, 1L.
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