
AI WEIWEI : http://aiweiwei.com/#
Ai Weiwei en chinois 艾未未 est né le août 1957 à Pékin. Jusqu’en 1976, il suit son père le poète Ai Quing, en exil intérieur dans un camp de travail au milieu du désert de la province de Xinjiang, à l’extrême nord-est de la Chine.
Il est un des artistes majeurs de
la scène artistique indépendante chinoise, à la fois sculpteur, performeur, photographe,
architecte, commissaire d'exposition et blogueur.
Il s'adresse directement au public via son blog, puis les réseaux sociaux, de Twitter à Facebook en passant par Instagram, il a su atteindre un large public, qui se reconnaît dans ses prises de positions, ses provocations, parfois dans ses performances artistiques. Il est sûrement un maître incontesté en communication.
Une idole des médias et des curateurs. En lançant des «J’accuse» médiatiques, il devient l’un des chefs de file de l’opposition à la dictature communiste, un symbole de la lutte pour les droits de l’homme et la liberté d’expression en Chine. Et il se sert de tout ce qu’il a appris à New York. Il immortalise ses prises de positions par des tweets ou des selfies.
Rappelons que la Chine est contrôlée par le RPC (République Populaire en Chine). Malgré l'immensité de son territoire et sa diversité sociale, le contrôle de Pékin est réel, car les habitudes historiques de la Chine impériale ont préservé la structure de centralisation du pouvoir, chaque ville, village, école, hôpital et tout organe administratif ayant son correspondant du Parti relayé au niveau local par les conseils de quartier. Par ailleurs, un contrôle est souvent maintenu sur la population grâce au contrôle de l'information, la propagande, la censure et la peur que provoque sur la population les menaces des répressions.
Constitution de la République populaire de Chine définit cette dernière comme « un État socialiste de dictature démocratique populaire, dirigé par la classe ouvrière et basé sur l'alliance des ouvriers et des paysans ». Le préambule de la constitution spécifie le rôle dirigeant du Parti communiste chinois et continue de citer officiellement le *marxisme-léninisme comme idéologie de référence de l'État. Il est donc difficile pour les artistes tel que Ai Weiwei, un provocateur, activiste et opposant politique d'exprimer son point de vue à travers des œuvres en toute liberté.
D'ailleurs, en 2010, Ai Weiwei est arrêté en Chine comme «dissident politique» pour «crimes économiques présumés». Il est accusé de fraude fiscale et… d’adultère. Des accusations fantaisistes qui le conduisent en prison pendant quatre-vingt-un jours sans inculpation, puis en résidence surveillée. Après avoir été relâché, il est condamné à une amende de 15 millions de yuans, soit 2 millions d’euros. Libéré sous caution, il ne peut quitter la Chine, ni y montrer son travail.
Depuis juin 2015, date à laquelle les autorités chinoises lui ont rendu son passeport, il parcourt l’Europe. Il multiplie les expositions de Londres à Berlin, en passant par Paris.
L’artiste chinois est connu dans le monde entier pour avoir défié les autorités de son pays, mais que sait-on réellement de son art?
Ai Weiwei est devenu aujourd’hui une marque internationale comme Jeff Koons et Takashi Murakami. Mais il a réussi à le faire sans même créer un univers artistique qui lui soit propre. Uniquement grâce à sa personnalité et à son histoire. Et il le revendique. Il se considère comme «une marque qui défend la pensée libérale et l’individualisme», explique-t-il dans un documentaire qui lui a été consacré, Never Sorry, en 2012.
Voici quelques photos de sa série du « doigt d’honneur », irrespect suprême de l’autorité, de toutes les autorités. Ça passe quand c’est la Tour Eiffel ou le Capitole à Washington, c’est gonflé, là encore, quand ce doigt est dirigé vers la porte de la paix céleste, au cœur de Pékin, sur laquelle trône toujours le portrait de Mao Zedong.
Voici quelques photos de sa série du « doigt d’honneur », irrespect suprême de l’autorité, de toutes les autorités. Ça passe quand c’est la Tour Eiffel ou le Capitole à Washington, c’est gonflé, là encore, quand ce doigt est dirigé vers la porte de la paix céleste, au cœur de Pékin, sur laquelle trône toujours le portrait de Mao Zedong.
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Le " doigt d'honneur " à Mao |
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*le marxisme est un courant à la fois philosophique, politique, économique et sociologique qui se réclame des idées de Karl Marx et de Friedrich Engels et le léninisme désigne un courant politique se revendiquant de Lénine qui, avant de diriger la Russie.).
Article rédigé par Inès DUQUENNE, 1èreL
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