mardi 20 décembre 2016

BLACK MIRROR, SAISON 1

Black Mirror est une série anthologique britannique diffusée depuis 2011, doublement nominée aux BAFTA, et vainqueur d’un Emmy Award et d’un Golden Rose Award. Déboulant comme un missile dans le paysage télévisuel, le show nous présente plusieurs dystopies liées aux avancées technologiques. Elle est pourtant passée chez nous sur France 4, une chaîne qui décidément fait beaucoup pour les séries. La série adapte le format proche de Sherlock, avec 3 épisodes par saison et  d’une durée entre 45 minutes. 
Black Mirror s’interroge, plus précisément, sur notre rapport à la technologie. Ce n’est pas une révélation, Internet a bouleversé nos vies. Le moindre scoop, la moindre information, blague, personnalité se retrouve facebookée, retweetée, googlée, Tumblrisée, moquée parfois. Nous sommes tou-te-s connecté-e-s, mais parfois, on observe des dérives – la téléréalité, les enfants qui ne sont plus vraiment des enfants.

Episode 1 “The National Anthem” (Hymne National)

Une bien étrange affaire de chantage tombe sur le coin du nez de Michael Callow (Rory Kinnear), le premier ministre Anglais! La princesse Susannah, un membre de la famille royale a été kidnappée. Mais voila, le kidnappeur à une bien étrange exigence. Pas d’argent, pas de revendication politique. Non, ce qu’il demande, c’est que le premier ministre ait une relation sexuelle avec un cochon devant les caméras de médias. Révulsé par l’idée (et on peut le comprendre), Callow demande un embargo de la part des médias. Mais l’info circule sur le net et se répand comme une traînée de poudre dans toute l’Angleterre. Mais l’opinion publique reste derrière son premier ministre. Mais tout va changer lorsqu’un colis avec un doigt coupé de la princesse va parvenir aux médias. L’opinion publique fait alors volte-face et ne laisse pas d’alternative à son premier ministre.
"Ce premier épisode balance une sacrée claque et file la nausée. Ou comment le pouvoir des médias peut écraser un homme qui se retrouve contraint à faire une chose que tout un chacun refuserait. Mais ce qui ressort surtout, c’est que tout cela n’est que manipulation et que l’opinion publique à pris fait et cause contre son premier ministre sur une fausse preuve. Cela nous renvoi donc à notre propre statut de citoyen et de maillon de cet amas informe que l’on appelle opinion publique. Cela nous rappelle qu’il est bon de se forger son opinion et d’avoir plusieurs sources avant de croire la soupe que nous servent quotidiennement les médias. Car si l’on creuse un peu, on découvre vite que l’on ne nous dit pas tout ou que l’on passe des choses sous silence ou à contrario que l’on grossit le trait. Je ne dis pas qu’il faut sans cesse croire au complot, mais tenter de faire preuve d’un peu de recul (ce qui n’est pas toujours simple). Mais c’est aussi l’une des forces d’internet, ce que l’on peut multiplier les sources d’information."
On assiste ici à une réflexion sur la médiatisation de la vie politique, sur l’urgence induite par les réseaux sociaux – une jeune femme travaillant dans une chaîne d’infos crie à son responsable, qui ne veut pas diffuser la vidéo : « Ma timeline consiste à 100% de tweets me demandant pourquoi on n’en parle pas », sur l’ambiguïté entre « tout cela est bien affreux » et « je vais regarder quand même, au cas où »… Et si c’était nous ?
Prenez du recul et faites preuve de discernement!




Article écrit par Guila DEPRES, 1èreL

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